Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsegneur, nous avons entendu par ce pourteur, monsieur
2de Luzy, ayant charge de votre segnorie, quavés envie
3destre satisfaict de ce que nous vous devons encore
4de reste des arrerages de votre pansion, pour esquelz
5ledit de Lugy nous vouloyt constraindre, encores
6que nous soions en fort bonne volanté de vous fère
7raison. Nous luy avons faict entendre que nous
8avions desir de vous supplier quil feust votre
9plaisir que en considerations des troubles passés
10et des grandz ruynes et pertes par nous souffertes,
11notoires à chascun dentre nous rabattre quelque partie
12desdits arrerages passés, comme ont faict aulcuns
13de noz creanciers ; et nous faisant sur ce
14entendre votre volanté, nous nous delibererons
15de vous contenter de ce quil restera, ensemble
16aussi de vous rendre le pris et cappital de
17votre pension et de ce vous bailher telle
18asseurance aucune quil sera advisé que votre
19segnorie aura occasion de se contenter et
20antièrement comme plus particulièrement avons dict
21audit de Luzi, lequel nous a promis de nous
22rendre votre responce dans quinze jours echeux.
23Nous vous supplions monsegneur, nous accorder
24quelques rebat desdits arrerages, tous ainsi
25que vous estimerés estre raisonnable et prierons Dieu
26Monseigneur, vous maintenir longuement en toute prosperité
27et vous donner sa saincte grace. D’Orange, ce XVIIIme
28daoust 1572
29Voz bien humbles serviteurs les consulz d’Orange
30F Trannon p. consul et Françoys Bertet, consul